Il y a des chanteurs, des artistes qui font ta vie, qui te suivent jusqu’au bout de la nuit. Christophe en était, un diamant solitaire, un prénom qui en disait long sans beaucoup parler.
Le genre d’homme qui s’exprime ou pas, par les écrits, la musique, une composition de charge émotionnelle qui s’additionne, qui s’accumule au fond du coeur, comme une pile physique pour en sortir la quintessence de l’énergie enfouie. Une connexion sans bouton au style fragile.
Christophe, l’étoffe des héros, qui porte les mots dans son studio, son labo. Une pièce où il vivait replié de nuit comme de jour, comme sur une plage en plein soleil. Le son était sa lumière, cousu de fil bleu et blanc, il crée son patron de haute couture sur mesure.
Un couturier au point de couture sans rature, une texture sans dé à coudre. Des notes au lin de soi, truffées de taffetas dans un champ de coton à l’unisson. Une partition symphonique pour la plus belle des tuniques bleues.
Christophe, une palette de couleur dans le ciel lumineux, un ourlet bordé de suture à la cicatrice invisible. Un vestige du futur, un vestiaire de choix, un ticket dans l’espace temps qui traverse en finesse la machine.
Christophe, un prêt à porter à la boutonnière en bandoulière. Au fur et à mesure, de fil en aiguille, sur la plage Alcaline.
P. M
Chanson Alcaline de bashung par Christophe ↓









18 avril 2020
Quotidien