Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, par le «montant» de ton râteau, de ton souffleur, tu ratisses large pour faire place nette des feuillages sur ton sol.
Une note d’automne à l’aube de l’hiver, un refrain au rythme des saisons. Les feuilles mortes comme un corps étranger dans ton jardin, tu souffles même sur elles sur le bitume, sur les trottoirs pour faire des tas, aspirant les ramures, les branchages pour ne laisser aucune trace de nervures dans la cité.
Alors, pour garder un peu de senteur de sous-bois au fond de toi, cette fameuse odeur de terre écrasée aux feuilles mélangées, tu te donnes la peine de fouler les chemins pour retrouver ce que tu as ramassé.
« Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les souvenirs et les regrets aussi… »
P. M
26 novembre 2022
Quotidien