Je m’en souviens comme si c’était hier, 32 ans plus tôt.
2 mars 1991, j’ai 25 Printemps, je suis en tournage comme régisseur adjoint au Luxembourg sur le téléfilm réalisé par Maurice Dugowson, avec comme tête d’affiche, Dominique Sanda et Jean-François Stévenin.
Je vais dans une station service faire le plein de super et acheter un poste de radio compact de marque Sharp, type double K7 et platine laser. Une top affaire, la moitié de l’équipe du film est passée par là. La radio FM de la station-service résonne et passe le groupe Police avec le titre Roxanne en mélodie.
Flash spécial, Serge Gainsbourg n’est plus, il est décédé à son domicile rue de Verneuil à Paris.
Le choc dans ma planète, un skud dans ma tête. J’ai eu la chance de voir un de ses concert en 1988 au Zénith de Paris, sous le soleil exactement.
Gainsbourg c’est toutes les musiques, du jazz au reggae, du rap au classique
Gainsbourg, une symphonie de Brahms à Chopin
Gainsbourg c’est le pacha, tous les talents
Gainsbourg de Verlaine à Nabokov
Gainsbourg, c’est un requiem pour un con, une composition
Gainsbourg c’est l’histoire de Melody Nelson, album concept, cargo culte, 7 minutes
Gainsbarre, c’est Brûler avec son Zippo un billet de Pascal à 500 balles
Gainsbarre, aux armes et cætera et paras
Gainsbarre c’est Whitney Houston, ici la terre
Serge Gainsbourg traverse le temps, le temps d’une chanson, d’un film, d’un éclat
P. M
28 février 2021
Quotidien